Le 7 janvier 2015, une partie de mon âme est morte avec les dessinateurs de Charlie Hebdo un peu à la manière des cellules brûlées au laser par le chirurgien. Depuis, ces fragments torturés sont à la fois inactifs et intacts, comme momifiés.
Depuis ce funeste soir, je me suis radicalisé au sens noble du terme. J'ai décidé d'arrêter de supporter les petits arrangements du quotidien, les magouilles du story telling et autres conneries du politiquement correct. Je fuis le conformisme ronronnant. J'abhorre le consumérisme bon ton. Désormais, je possède moins de partenaires dans mon carnet de bal mais les rares survivants de cette épuration intérieure sont autant de pépites au firmament de la belle humanité.
Demain soir comme il y a deux ans, comme il y a un an, comme à jamais, comme toujours, je placerai une bougie devant ma porte pour honorer la mémoire de la troupe des remueurs de conscience qui a été assassinée pour des lignes qui dérangent les conservateurs, esclavagistes de la pensée.
Une caresse affectueuse à Maurice et Patapon.